Institut FIDJI  32-34 avenue Kléber 75016 Paris

La sobriété numérique immobilière

De quoi parle-t-on ?

La sobriété c’est renoncer au gaspillage, se débarrasser de l’indésirable, de ce qui encombre, gêne, complexifie voire envahit au détriment de l’efficacité. Les autres noms usuels d’une sobriété partagée sont : frugalité, simplicité ou encore zéro-gaspillage [de temps, de ressources, d’énergie].

Définie en 2008 par Fréderic Bordage (Institut du Numérique Responsable), la sobriété numérique désigne « la démarche qui consiste à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer ses usages numériques quotidiens ». C’est donc, entre autres, utiliser moins de données pour [vivre-travailler-produire] mieux.

Conçue par l’Institut FIDJI en 2009, la sobriété numérique immobilière permet de collecter et de partager uniquement les données indispensables à la performance opérationnelle de chacun des métiers de notre filière. Elle se concentre sur l’essentiel, privilégie l’indispensable et élimine le superflu. C’est une démarche collective avant d’être individuelle.

Les données essentielles sont listées dans un dictionnaire (libre de droit pour une large adoption) qui induit des pratiques de travail numériques, collaboratives et durables, au service du bien commun de l’industrie immobilière.

Par où commencer ?

Selon The Shift Project, la « surconsommation numérique » n’est ni soutenable, ni indispensable à la croissance économique dont elle est décorrélée.

Le succès d’une sobriété numérique immobilière c’est d’abord renoncer au stockage numérique boulimique, improductif et dont les externalités négatives pèsent sur notre devenir (4% des émissions de CO2 de la planète) pour adopter des flux normalisés d’échanges d’informations (interopérabilité convergente) répondant exclusivement aux véritables besoins des métiers. Ainsi l’illusion du toujours plus disparait au profit d’une sobriété conviviale et efficace.

Continuer de croire que l’on peut accumuler des océans de données impunément, parce qu’ils sont stockés dans un cloud dématérialisé qui ne pèserait rien est une canaillerie incompatible avec les trajectoires ESG qui nous obligent. D’ailleurs la réalité opérationnelle de nos métiers permet de constater que ces océans de données ne sont pas utilisés et sont inutiles. Il convient donc de favoriser une empreinte écologique la plus faible possible en partageant une sémantique commune et efficace.

L’Institut FIDJI développe ce modèle de sobriété numérique immobilière en produisant le premier dictionnaire européen de données immobilières FIDJI DATA, libre de droits et disponible sur www.institut-fidji.org. L’institut participe depuis 15 ans au développement durable par l’écoconception de produits et services numériques bénéfiques aux métiers de l’industrie immobilière.

Institut FIDJI – Centre de compétence de l’industrie numérique immobilière.

  • L’étude européenne “Databerg 2015” de Veritas Technologies LLC révèle que seules 14 % des données stockées auraient une utilité avérée.
  • Rui Diogo, DG de de la société HERDIA révèle à Real IT 2022 que 85% des données immobilières collectées ne sont jamais utilisées.
  • Selon The Shift Project, en 2018 le numérique était responsable de 3,7% des émissions de CO2 mondiales et 3,8% des émissions de GES (gaz à effet de serre). Sans mise en place d’une politique de sobriété, sans prise de conscience collective, cette part pourrait dépasser 8% des émissions de GES en 2024.
  • Les 70 Ko qui ont permis d’aller sur la Lune en 1969 suffisent désormais à peine à envoyer un e-mail ! Cette boulimie numérique a un coût environnemental considérable, notamment en matière d’émission de gaz à effet de serre. L’empreinte écologique de l’univers numérique global représente environ trois fois celle de la France, soit un 7e continent. Comment cet univers numérique a-t-il pu devenir aussi gras ? (Frédéric Bordage 2019)
  • Seuls 21 % des employés maîtrisent les données, bien que 65 % d’entre eux affirment avoir besoin de lire et d’interpréter les données régulièrement. Trois-quarts des employés (74%) déclarent se sentir submergés ou malheureux lorsqu’ils travaillent avec des océans de données. | 2020 Étude d’Accenture et de Qlik : « The Human Impact of data Literacy »|
  • Le digital pollue. Mais son essor constitue aussi une formidable opportunité d’accélérer la transition écologique. Ensemble, façonnons un numérique responsable. (WWF)

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